Hazrat Inayat Khan, fondateur de l’Ordre Soufi en Occident, est né à Baroda, en Inde, le 5 juillet 1882, dans une famille de grands musiciens. Enfant, il montrait un vif intérêt pour la musique et la rencontre de saints hommes. En raison de son profond amour pour l’héritage musical indien, qui était alors fort décadent, il se consacra tout d’abord à réinstaurer la valeur spirituelle de la musique, et ce au cours de voyages et de représentations donnés dans le plus pur style classique.
L’un des plus grands protecteurs de la musique, le Nizam de Hyderabad, répondit aux chants d’Hazrat Inayat Khan en lui octroyant le plus haut titre musical de l’Inde, celui de « Tansen de l’Inde ».
Ayant connu l’accomplissement dans la musique, Hazrat Inayat Khan partit alors à la rencontre de son maître spirituel. Il le trouva en l’être d’Hazrat Ashim Madani, successeur de l’une des branches de l’Ordre Soufi Chisti en Inde. Il se forma ensuite dans les quatre écoles soufies : Chisti, Naqshbandani, Qadiri et Sohrawardi.
Avant sa mort, Abu Hashim Madani appela à son chevet son disciple Inayat Khan pour le bénir et l’encourager à apporter le soufisme en Occident.
Hazrat Inayat Khan quitta l’Inde le 1er septembre 1910. Il arriva aux Etats-Unis, puis se rendit en Europe et en Russie où il transmit le soufisme sous une forme universelle qui s’adressait à des auditoires de toutes confessions.
Il fonda à Londres en 1916 le premier Ordre Soufi . Il donna des conférences et écrivit des livres en anglais. De petits groupes de disciples s’établirent dans les lieux qu’il visitait et assurèrent la continuité de l’œuvre tandis qu’il poursuivait ses voyages. La forme orientale constituée d’un groupe de disciples autour d’un maître, fut ainsi adaptée aux besoins occidentaux.
Il épousa une jeune Américaine, Ora Ray Baker avec qui il eu quatre enfants. Après de longues années de pérégrination, la famille s’établit finalement à Suresnes, près de Paris, où une école d’été annuelle fut fondée. Le 13 septembre 1926, il tint une assemblée autours de laquelle il déposa la pierre fondatrice de L’Universel, lieu de rencontre et de partage pour toutes les religions. C’était son dernier jour parmi ses proches en Occident.
Peu de temps après, il quitta le continent pour l’Inde où il quitta son corps le 5 février 1927 à New Delhi.
Hazrat Inayat Khan est l’auteur de très nombreux ouvrages en anglais, dont certains ont été traduits en français : « Gayan, Notes de la Musique Silencieuse (Editions Jacques Bollmann, 1945), « La Roseraie d’Orient, « La Vie Intérieure », Un Thème de Méditation pour Chaque Jour ». Le Souffle d’Or (épuisés), « La Vie Intérieure » Editions Alphée 2009, Le Gayan, Editions Alphée 2009, Le Mysticisme du Son, aux Editions Encre d’Orient.